Il existe plusieurs types de sommier tapissier. Ici nous allons nous attarder sur la fabrication d’un sommier tapissier à ressort.
C’est un sommier dont les éléments principaux sont une casse en bois et des ressorts en métal.
Quelles sont les étapes pour fabriquer un sommier tapissier à ressort ?

Le sommier tapissier est un sommier enveloppé d’un tissu.
C’est aussi l’élément du lit qui matérialise sa face plane. Le confort du couchage est aussi dû au sommier qui soutient durablement votre matelas.
Avant de détailler sa fabrication, nous vous proposons d’en savoir sur le sommier tapissier.
Si vous souhaitez un sommier qui vous durera longtemps, nous vous invitons à vous rapprocher d’un matelassier.
La confection d’un sommier est réalisée à partir d’une caisse en peuplier qui est un cadre en bois avec ses barres dans le fond pour soutenir les ressorts (6-8 barres).
C’est la structure de base du sommier tapisser qui est faite par un ébéniste ou une entreprise spécialisée.
Plus il y a de barres, plus il y a de ressorts et donc plus le sommier est ferme.
Le nombre de rangées de ressorts a donc une influence sur la fermeté de l’ensemble.
Clouer les ressorts à la caisse du sommier
Les ressorts sont fixés sur la caisse.
Ce sont des ressorts bi-coniques à gros fils.
Un grillage munit de gros ressorts est tendu sur la caisse du sommier.

Les ressorts de tailles différentes en fonction de l’épaisseur du sommier sont cloués sur les barres de la caisse du sommier.
Les ressorts sont fixés avec des conduits (clous cavaliers ou crampillons) tout autour de la caisse.

Les ressorts sont ensuite chassés avec de la mousse de récupération afin d’éviter qu’ils talonnent à l’usage (bruit ou grincement).
Guinder des ressorts
Ces ressorts sont ensuite solidarisés les uns aux autres par un entrelacs de cordage.
C’est le guidage.
Les ressorts sont noués, reliés et solidarisés entre-eux et à la caisse, à l’aide d’un entrelacs de cordelettes.
On utilise de la ficelle de chanvre et de la ficelle de nylon plus résistante.

Le guidage permet :
- faire que chaque ressort fonctionne en compression, c’est-à-dire sans torsion. Il n’y pas un coup de guingois à gauche et un coup de guingois à droite qui viendrait casser le fil.
- réparir la charge : Quand un ressort descend, les autres l’empêchent de descendre trop bas.
- quand un ressort remonte, les autres l’empêchent de limiter le mouvement d’oscillation à la décompression et revenir rapidement à un position de stabilité

Le guindage permet d’amener et de maintenir les ressorts à la hauteur des taquets du cadre du sommier et de les rendre solidaires.
Lorsqu’un guindage lâche sur un sommier, c’est les ressorts qui suivent dans la foulée.
Le passage des cordes sur les pavillons des ressorts forme une surface régulière qui sera ensuite recouverte d’une toile forte👇👇👇.
La corde une fois tendue est passée autour d’une semence appointée sur les traverses du sommier.
C’est à ce moment-là qu’elle est enfoncée.
Ajouter d’une nouvelle couche de garniture
Après guindage, une nouvelle couche de garniture constituée de fibres naturelles (étoupe et/ou crin végétal et/ou autre) est ajoutée.
L’étoupe est un sous-produit fibreux non tissé issu essentiellement du travail du chanvre ou du lin.
Que des matériaux naturels et écologiques !
Ce garnissage permet au matelas de pas être en contact direct avec les ressorts. Isoler le matelas des ressorts.
Ce garnissage est recouvert d’une toile de jute.
Réaliser le bourrelet
On façonne le bourrelet.
Dans le jargon, on pique le bourrelet qui est la bordure du sommier.
C’est un petit volume en forme de saucisse qui est comblé avec une piqûre de fibres naturelles (crin végétal et/ou autre).
Elle permet de retenir le matelas.
Un bourrelet rempli d’étoupe est constitué tout autour du sommier. Il est piqué pour lui donner la forme ronde.
Pourquoi faire un bourrelet ?
Il permet de faire un “nid”, une sorte de cuvette, pour garnir le sommier d’étoupe. Il “tient” le bord du sommier.
Lorsque cette cuvette est remplie d’étoupe, la dernière étape est de mettre le coutil👇.
Tendre la toile finale
Le tout est enveloppé par une toile qui est la même en général que celle du matelas.
Elle assure la séparation entre l’étoupe et les ressorts.
Tendre la toile clair
Une toile forte est fixée.
C’est une toile de jute dont les fils sont tissés très serrés. Elle est “raide” et dense. Elle est en crin.
Ajouter une toile clair pour fermer le fond du matelas.
Parementer le sommier
Le parmentage du sommier est une étape optionnelle.
Tous les sommiers tapissiers ne sont pas systématiquement parmenté.
La caisse du sommier est recouverte d’un tissu d’ameublement décoratif (ou coutil). Il est fait de fil de chanvre ou de lin.
Cela permet de personnaliser le sommier d’un point de vue esthétique afin qu’il s’intègre à la finition du lit et à la décoration de l’espace.
Comment fabriquer un sommier tapissier en vidéo
Les ateliers Le Briand nous montre comment ils confectionnent des sommiers naturels, écologiques et durables dans la plus pure tradition française.
Comment refaire un sommier ?
La réfection d’un sommier consiste à dégarnir le sommier pour amener le bois de sa structure à nu.
Au-delà de la fabrication d’un sommier tapissier, celui-ci peut être réparé pour repartir comme neuf.
Pour en savoir plus sur la réfection d’un sommier tapissier, ce sont les ateliers Le Briand qui nous en disent plus.
En savoir plus sur le sommier tapissier
Mieux connaître le sommier tapissier, c’est pouvoir mieux l’appréhender au moment de le considérer comme une option de sommier.
En savoir plus sur la literie traditionnelle, naturelle et française
Parce que la literie naturelle, Made In France et aux technologies traditionnelles est à la hauteur de l’exigence qu’impose le sommeil comme pilier d’une vie équilibrée.
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